L’Egypte, comme en 2019, connait une nouvelle désillusion en 8è de finale de CAN. Les Pharaons ont été défaits dimanche par les Léopards de la RD Congo au terme d’une extraordinaire séance de tirs au but (1-1, 7-8 tab). Une élimination que Wael Gomaa, ex-défenseur des Pharaons, impute entièrement à l’actuel sélectionneur.
Vainqueur de la CAN en 2006, 2008 et 2010, l’ancien défenseur de l’équipe nationale égyptienne fondait un grand espoir sur la nouvelle génération qui, pour lui, avait les atouts nécessaires pour remettre le couvert sur le continent. « Depuis le début du tournoi, j’ai dit que nous avions une très bonne équipe. L’âge moyen et les capacités de l’équipe actuelle nous qualifient pour remporter le titre. Tous les postes ont de bons joueurs », indiquait-il à la presse.
Des qualités qui, selon lui, ont été étouffés par le management de Rui Vitoria qui a plutôt réussi à faire déjouer sa propre équipe. « Nous avons souffert d’une mauvaise gestion de Rui Vitoria, responsable de l’équipe. Il a fait ressortir le pire en eux et ne les a pas aidés à performer », accuse l’ancien défenseur du Al Ahly du Caire.
Le résultat du coaching raté du technicien portugais, est pour lui d’une logique implacable, puisque l’Egypte, recordman de victoires à la CAN, sort de la 34è édition sans avoir remporté le moindre match.
« Malheureusement, c’est le pire football que j’ai vu de ma vie de la part de l’équipe nationale égyptienne. Comment pourriez-vous vous qualifier avec quatre nuls ? Nous n’avons pu gagner aucun match. Ses changements étaient inutiles, joueur après joueur, il n’y avait aucune créativité dans la gestion du jeu ».
Pourtant, Wael Gomaa estime que la voie était tracée pour un 8è trophée pour les Pharaons. « Notre chemin vers la finale a été le plus simple. Si nous avions gagné, nous aurions affronté la Guinée. Mais nous avons engagé un coach pour lui faire découvrir l’Afrique. Nous avons fait appel à un entraîneur pour lui apprendre à gérer le football africain ».
Par contre, Gomaa va au-delà de la personne de Rui Vitoria pour fustiger l’ensemble de la chaîne de responsabilités avec en ligne de mire la Fédération Egyptienne qui a fait selon lui, le choix d’un novice sur le continent.
« C’est une perte majeure et le nom de l’Égypte ne mérite pas cela. Toutes les personnes impliquées dans cette farce doivent être tenues pour responsables », a-t-il conclu visiblement très remonté.